Fibromyalgie : Mon Corps Contre Moi, Mon Chemin Pour le Reprendre en Main
Le jour que mon propre corps est devenu mon pire adversaire, je ne l’ai pas cru. Et pourtant, la fibromyalgie s’est invitée dans ma vie, sans prévenir, sans me demander mon avis.
D’abord, il y a eu la douleur. Insidieuse, diffuse, parfois brûlante, parfois écrasante, mais toujours là. Comme une ombre qui ne me quittait plus, qui me suit partout jour et nuit. Puis la fatigue, écrasante même après une nuit de sommeil, qui transforme chaque journée en bataille.
Le pire, ce n’était pas seulement ce que je ressentais. C’était aussi ce que je perdais.
Arrêter la danse
Danser, c’était ma passion. C’était l’endroit où mon corps et moi étions en parfaite harmonie. Chaque mouvement, chaque note de musique était une bulle hors du temps, un espace où je pouvais être pleinement moi. La musique me faisait tout oublier. Voir mes élèves grandir, s’épanouir, me faisait vibrer.
Et puis la fibromyalgie est arrivée. Les douleurs sont devenus trop présentes, l’épuisement trop écrasant. J’ai tenu, autant que j’ai pu. Je me suis accrochée. Mais un jour, j’ai pris conscience que mon corps me disait stop.
Abandonner la danse a été un véritable deuil. Un deuil de ce que j’étais, de ce que j’était capable de faire, de cette sensation de déconnexion que je ne retrouvais plus. Accepter que mon corps ne suivait plus, c’était une vraie claque.
Et après la colère et la tristesse, est venue l’acceptation. Pas celle de « vivre avec », non. L’acceptation de chercher une autre façon d’exister pleinement.

De la lutte à l’écoute : mon chemin vers un nouvel équilibre

J’ai cherché des solutions partout. On m’a prescrit des traitements, des médicaments que j’ai refusé de prendre. J’ai entendu tous les conseils possibles : “Repose-toi”, “C’est dans ta tête”, “Essaie de ne pas y penser”.
Rien ne marchait. Puis j’ai compris que personne n’allait me sauver, sauf moi.
Alors j’ai testé. J’ai exploré. J’ai appris à écouter mon corps au lieu de le combattre.
L’alimentation : J’ai compris que ce que je mettais dans mon assiette influençait mon énergie, mes douleurs, mon mental. En ajustant mon alimentation, j’ai retrouvé une forme de vitalité.
La gestion du stress : La sophrologie, la respiration, la méditation active… J’ai découvert que le mental et le corps sont bien plus liés qu’on ne le pense. Moins de stress, c’est aussi moins de tensions et moins de douleurs.
Le mouvement adapté : J’ai réappris à bouger, autrement. Finie la danse telle que je la connaissais, mais j’ai trouvé d’autres manières d’être en mouvement sans me faire mal.
Les émotions : J’ai compris que les douleurs que je portais n’étaient pas que physiques. Accepter, libérer ce qui devait l’être, a été une des plus grandes étapes de ma reconstruction.
Petit à petit, j’ai repris du pouvoir sur mon corps et sur ma vie. La douleur ne disparaît pas totalement, mais elle a diminué très significativement et, surtout, elle ne me définit plus. Je ne subis plus, j’adapte.
Aujourd’hui, j’accompagne celles et ceux qui veulent, eux aussi, reprendre leur place dans leur propre corps.
Parce que non, on ne guérit pas toujours d’une fibromyalgie, mais on peut apprendre à vivre autrement, à retrouver du plaisir, du mouvement, de l’énergie, sans subir chaque journée.
Si mon parcours te parle, si toi aussi tu galères, sache que tu n’es pas seul(e).
Et si tu veux en parler, je suis là